C’est peut-être ce moment de l’hiver, quand mes cellules se souviennent de cet ailleurs qui fait pencher le monde,
c’est peut-être cela qui me fait douce, qui me tamise, qui m’évapore

C’est peut-être toi, toi qui t’es posé dans ma vie, qui infiltre mon corps,
qui coule dans mon sang,
c’est peut-être ce souffle-là qui me fait forte, qui me concrétise, qui me réalise

C’est peut-être tout cela et ce qui scintille aux contours de ma vie, qui me font aimante, qui m’expriment, qui m’accordent cette naissance

Quoi que ce soit, tel que tu es, c’est pour toi que j’écris ces mots,
 à toi que j’ai envie de parler d’amour

Et si chaque amour était un monde, celui que j’ai pour ce que nous sommes est sans contours, il est indéfini et je ne lui donnerai pour l’instant ni forme, ni nom

Bien au-delà des espérances et du devenir
Hors de l’urgence et de l’impatience de la passion

Puisque qu’il est partout et tout le temps
Qu’il ne parle qu’au présent éternel

Il respire au rythme de nos sens
,
De nos corps ajustés

Il expire des déclarations de nos désirs,
De nos gestes libérés

Il s’inspire des lumières de nos esprit
s,
De nos consciences croisées

Il vit dans la liberté de ses promesses
Il grandit dans l’abandon de ses craintes
Il s’installe dans l’espace de sa vérité

Ephémère offert à son infinité
Intensités accordées à sa lumière
Espaces concédés à sa tâche

Immaculée conception
Mise au monde de ce Nous
Qu’il me tient à cœur
Aujourd’hui
De célébrer
De clamer

ar

« Il n’y a qu’ un soleil : ne divise pas ton coeur. »
Henri Petit dans Ordonne ton amour