Elle hurle
Elle griffe
Elle mord
Elle pleure
C’est que sa tristesse est aussi étendue
Que vos joies déçues, en comédies de sourires, déclinées
Son chagrin aussi profond
Que vos espoirs résignés, en étincelles de chimères, éparpillées
Ses lames en coupures à la place des larmes qui coulent
Dans votre dos
Ses éclairs de foudre pour tant de cicatrices qui saignent
Sous vos yeux fermés
Violence, de soie vêtue
Brûlure, de grâce apaisée
Tempête, d’amour déclarée
Elle rit
Elle danse
Elle jouit
Elle aime
Son désir est aussi interminable
Que vos peurs en retenues de plaisirs
Ses envies aussi illimitées
Que ces barbelés tendus au seuil de vos folies
Son corps en don pour allumer la passion éteinte
Dans votre peau depuis tous ces siècles, endormie
Ses gestes en envoûtement pour appeler l’abandon redouté
Dans vos élans depuis tant de vies, empêchés
ar// 1.12.17
« A chacune des émotions il convient d’y attacher le pire et le meilleur. Et cela sans aucune exception. »