déclinée

Toi l’Homme

Si tu savais qui tu es
Si à ton histoire tu résistais
De te virilité
Tu me comblerais

Je ne veux pas te comprendre
Tout en toi m’est étranger
Je ne désire
ni te connaître
ni te changer
encore moins de toi comme miroir

Ta voix couvre la mienne
À moins que je crie
Tu es plus bruyant que moi
Et moi je préfère pourtant
T’offrir la douceur de ma violence
Déclinée en caresses
Exprimée en tendresses

Ta force vainc la mienne
À moins que je te fuie
Tu es plus costaud que moi
Et moi je préfère pourtant
T’offrir la souplesse de ma puissance
Déclinée en voluptés
Exprimée en courbes

Ton pouvoir empiète sur le mien
À moins que je te mime
Tu es plus à l’aise que moi
Dans ce monde qui tu as créé à ton image
Et moi pourtant
Je t’offre la jouissance de ma condition
Déclinée en féminités
Exprimée en intimités

Ton sexe pénètre le mien
À moins que l’on se déguise
De moi tu peux abuser
Et moi, dans cette guerre qui m’épuise
Si tu me voyais vraiment
Je t’offrirai mon sexe en calice
Afin que de moi tu t’abreuves

Déclinée en désirs
Exprimée en plaisir

ar // 26.11.17

« Le masculin est mêlé de féminité
le féminin est pur »
Jean Rostand

4 réflexions sur “déclinée

  1. Bon jour,
    On pourrait décliner avec le titre : toi la femme 🙂
    Remarque : au titre  » Toi l’Homme » : pour ma part, j’aurais écrit l’homme sans h majuscule. (Mais l’auteure est seule maître (maîtresse ?) à bord). 🙂
    Max-Louis

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